Des Milliers de morts sur Facebook...

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Facebook grandit, et on considère souvent cette communauté comme le troisième pays le plus peuplé du monde, derrière la Chine et l’Inde. Et qui dit pays, dit habitants, vie en société, divertissement, commerce ou travail. Tous ces aspects ont bien leur place dans le plus vaste réseau social du monde.

En revanche, lorsqu’il a imaginé Facebook, Mark Zuckerberg ne s’est sans doute pas posé la question suivante : « Que faire du compte d’une personne qui meurt ?». Avec désormais 500 millions de profils dans le monde, ça fait tout de même plusieurs milliers de morts chaque jour ! Que faire de ces pages dont les propriétaires sont définitivement... déconnectés ? Sans le mot de passe, les proches ne peuvent pas fermer eux-mêmes les comptes. Et si un utilisateur vient à disparaitre, comment éviter le malaise : « hey tu ne réponds pas à mon message, t’es mort ou quoi ? » Facebook se devait de réagir, et vite !

En 2009, par la voix de son responsable de la sécurité Max Kelly, Facebook a donc mis à disposition des utilisateurs un formulaire de contact permettant de signaler le décès d’un proche. Ils deviennent ainsi administrateurs du compte qu’ils peuvent transformer en mausolée virtuel, en mémoire du défunt. Facebook donne des détails sur la transformation du compte : « Plusieurs fonctions et sections seront alors cachées des autres utilisateurs dans le respect de la sphère privée du défunt ». Le geste est louable mais qu’en est-il des données en dehors de Facebook ? Que faire des pages, commentaires, ou même blogs complets qui, même effacés, restent entièrement ou partiellement stockés dans la mémoire numérique des moteurs de recherche ?

Nettoyeurs du Net

Pour combler ce besoin sont donc arrivées les pompes funèbres virtuelles. Ce n’est pas très gai, mais, c’est la vie... Ou plutôt la mort. Ils sont bien évidemment américains et s’appellent AssetLock.net, Legacy Locker ou Deathswitch. Ce sont les nettoyeurs du Net. Ils s’occuperont, pour vous, de faire place nette après votre départ. Vous pouvez leur confier toute votre vie numérique : noms d’utilisateurs, mots de passe, mais également fichiers, photos, vidéo, données bancaires, conversation privées, et plus généralement tout ce que vous ne souhaitez pas que vos proches puisse apprendre sur votre vie numérique… Vous pouvez également leur déléguer vos dernières volontés numériques : annoncer votre décès sur les sites que vous fréquentez habituellement pour que vos amis (virtuels ou réel) apprennent votre départ de la manière dont vous l’aurez choisie.

Que se passe-t-il si je meurs ?

Après avoir ouvert un compte chez ces sympathiques entrepreneurs d’un nouveau genre, pour une somme comprise entre 10 et 30 dollars (selon les options), vous recevrez au choix chaque semaine ou chaque mois un email vous demandant de leur prouver que vous êtes bien vivant ! Et il vous est obligatoire de répondre. Dans le cas contraire, vous serez considéré comme mort. Faites donc bien attention à ce que cet email ne tombe pas directement dans le dossier « spam » de votre logiciel de messagerie ! Si vous ne répondez pas à l’email, ils contacteront deux de vos proches, que vous aurez indiqué lors de votre inscription (la personne à contacter en cas d’accident version 2.0). Et si vos proches confirment votre décès, le service se mettra alors en route suivant vos dernières volontés.

Toutes les situations sont prévues : si vous tombez dans le coma, que vous êtes pris en otage à l’autre bout du monde, ou décidez de changer de vie sur un coup de tête et de tout laisser derrière vous, la décision d’annoncer votre mort ou d’attendre encore un peu sera dans les mains de vos proches. Vous aurez intérêt à avoir une totale confiance en eux, afin qu’ils ne vous déclarent pas mort avant l’heure, surtout si il s’avère que votre seul problème est cette fichue connexion internet qui refuse de fonctionner depuis 3 jours... Bonne chance !

Des Milliers de morts sur Facebook

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